dimanche 30 décembre 2007

dimanche 23 décembre 2007

CINEMA



TANTOR

Tantor est l'ami d'enfance de Tarzan dans le dessin-animé de Disney.

Malgré sa taille, Tantor est un jeune éléphant très peureux.

Il a peur de tout, mais quand Tarzan a besoin de lui, il répond toujours présent.


Tantor est un nom générique pour les éléphants dans "Mangani", la langue fictive des Grands Singes dans les romans de "Tarzan" d'Edgar Rice Burroughs. Dans les écrits de Burroughs, un certain nombre d'éléphants apparaissent sous le nom de Tantor, en particulier un éléphant qui se lie d'amitié avec l'Homme-Singe dans sa jeunesse dans le premier roman de "Tarzan" : "Tarzan of the Apes".












Tarzan (Disney)
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Production Walt Disney Pictures
Tarzan est le 59e long-métrage d'animation et le 37e "Classique" des studios Disney. Sorti en 1999, il est inspiré du personnage créé par Edgar Rice Burroughs en 1912.

Une suite sortie directement en vidéo, Tarzan 2 : L'enfance d'un héros, a été donnée au film en 2005, ainsi qu'une série télé, La Légende de Tarzan (2001-2003), dont La Légende de Tarzan et Jane (2002) constitue une compilation.

Synopsis
Orphelin perdu au milieu de la jungle, Tarzan est accueilli et adopté tout bébé par un clan de gorilles. L'enfant grandit parmi les singes, pensant qu'il est l'un des leurs. Mais sa vie bascule quand débarquent le professeur Porter et sa ravissante fille Jane. Il devra alors choisir entre sa famille d'adoption et ses ascendances humaines.


Fiche technique
Titre : Tarzan
Réalisation : Kevin Lima et Chris Buck
Scénario : Tab Murphy, Bob Tzudiker et Noni White, assistés de Brian Pimental (supervision) d'après Tarzan of the Apes de Edgar Rice Burroughs
Conception graphique :
Direction artistique : Daniel St. Pierre, assisté de Dan Cooper
Cadrage (Layout) : Jean-Christophe Poulain (supervision)
Décors: Doug Ball (supervision)
Mise au propre (Clean-up) : Marshall Lee Toomey (supervision)
Animation :
Supervision : Glen Keane, Ken Stuart Duncan, Russ Edmonds, John Ripa, Michael Surrey, Randy Haycocok, David Burgess, Bruce Smith, Sergio Pablos, Dominique Monféry, Jay Jackson, Daniel T. Hofstedt et Chris Wahl
Animation des personnages : David Berthier, George Abolin, Eric Delbecq, Enis Tahsin Ozgür, Pierre Alary, Thierry Goulard, Bolhem Bouchiba, Stéphane Sainte Foi, Kristoff Vergne, Marco Allard, Borja Montoro Cavero, Patrick Delage Tran Quang Thieu JC, Jared Beckstrand, Caroline Cruikshank, Doug Bennett, Mark Koetsier, Robert Bryan, Douglas Krohn, Mario Menjivar, Dougg Williams, Andreas Wessel-Therhorn, Steven Pierre Gordon, Jeffrey Johnson, Yoshimichi Tamura, Adam Dykstra, Danny Galieote, David Moses Pimentel, Chad Stewart, Tim George, Richard Hoppe, Michael Stocker, David Block, Theresa Wiseman, Robb Pratt, Mark Smith, James Hull, Mike Kunkel, Jean Morel, Stevan Wahl, Marc Eoche Duval, Juanjo Guarnido, Zoltan Maros et Catherine Poulain
Effets spéciaux : Peter DeMund (supervision)
Animation numérique (GCI) : Eric Daniels (supervision)
Montage : Gregory Perler (supervision film)
Musique :
Compositeur : Mark Mancina
Chansons : Phil Collins
Arrangements : Mark Mancina et Phil Collins
Orchestrations : David Metzger
Directeur de production : Jean-Luc Florinda
Producteur associé : Christopher Chase
Productrice déléguée : Bonnie Arnold
Production : Walt Disney Pictures
Distribution : Buena Vista Pictures Distribution
Budget : environ 150.000.000 US$
Format : Couleurs - 1,66:1 (1,85:1 étendu) - Dolby Stéréo
Durée : 84 minutes
Dates de sortie : États-Unis : 18 juin 1999 ; France : 24 novembre 1999
Note: La liste des "crédités" au générique étant trop longue pour être citée in exenso ici, nous n'avons repris que les principaux contributeurs.


Distribution

Voix originales
Tony Goldwyn : Tarzan
Minnie Driver : Jane
Glenn Close : Kala
Rosie O'Donnell : Terk (Tok)
Alex D. Linz : Young & Baby Tarzan (Tarzan jeune)
Brian Blessed : Clayton
Nigel Hawthorne : Porter
Lance Henriksen : Kerchak
Wayne Knight : Tantor
Taylor Dempsey : Young Tantor (Tantor jeune)

Voix françaises
Emmanuel Jacomy : Tarzan
Valérie Lemercier : Jane
Frédérique Tirmont : Kala
Muriel Robin : Tok
Maxime Nivet : Tarzan enfant
Gérard Rinaldi : Clayton
Henri Labussière : Porter
Jean-Bernard Guillard : Kerchak
Jean-Éric Bielle : Tantor

Chansons du film
Entre deux mondes - Phil Collins
Toujours dans mon cœur - Phil Collins et Frédérique Tirmont
Enfant de l'homme - Phil Collins
Jungle jazz - Phil Collins
Je veux savoir - Phil Collins
Son of Man (Générique de fin) - Phil Collins
Strangers like Us (Générique de fin) - Phil Collins
Version française des chansons co-réalisée par Phil Collins et Éric Serra


Récompenses et Nominations

Oscar et Golden Globe 2000 de la "Meilleure chanson" pour You'll be in my heart.


Le saviez-vous ?
Dans la scène où les gorilles pénètrent dans le camp des explorateurs pour une séquence musicale déjantée, on aperçoit à un moment un service à thé ; c'est un clin d'œil à un autre classique Disney : La Belle et Bête (1991). En effet, la théière n'est autre que Madame Samovar accompagnée de son fils Zip, une petite tasse ébréchée.
Certains décors et éléments du film ont été réalisés en images de synthèse, comme par exemple la mer et la barque lors du naufrage au début du film.
Pour toutes les scènes où l'on voit Tarzan évoluer dans les arbres, l'animateur du personnage s'est inspiré de son fils, alors passionné de skate, surf et snowboard, conférant ainsi à ces séquences une énergie saisissante.



mardi 18 décembre 2007

BEAUX-ARTS

ELEPHANTS DES ILES ANDAMAN PAR STEVE BLOOM







samedi 24 novembre 2007

LIVRE


Une des illustrations originales de Kipling, provenant de "The Elephant's Child".

"HISTOIRES COMME CA"

Les histoires comme ca (Just So Stories for Little Children) sont des histoires pour enfants, écrites par l'auteur anglais Rudyard Kipling. Elles font partie de ses œuvres les plus connues.


Description
Les histoires, initialement publiés en 1902, étaient illustrées avec des estampes de Kipling lui même. Par la suite, les éditions suivantes furent enrichies par des illustrations provenant d'autres artistes. Chaque histoire est accompagné d'un poème. Celui de "The Elephant's Child" est particulièrement connu :

I keep six honest serving-men
(They taught me all I knew);
Their names are What and Why and When
And How and Where and Who.

De nombreuses histoires sont adressées à sa bien-aimée ("Best Beloved") car elles furent d'abord écrites pour la fille de Kipling, Josephine, qui décéda en 1899 des suites d'une grippe.


Liste des "Histoires comme ça"
"How the Whale got his Throat"
"How the Camel got his Hump"
"How the Rhinoceros got his Skin"
"How the Leopard got his Spots"
"The Elephant's Child"
"The Sing-Song of Old Man Kangaroo"
"The Beginning of the Armadilloes"
"How the First Letter was Written"
"How the Alphabet was Made"
"The Cat that Walked by Himself"
"The Butterfly that Stamped"
"Le crabe qui jouait avec la mer"

"L'ENFANT ELEPHANT"

Dans les temps anciens et reculés, ô ma Mieux-Aimée, l’éléphant n’avait pas de trompe. Il n’avait qu’un petit bout de nez brun bombé de la taille d’une botte, qu’il balançait bien de droite à gauche, mais avec quoi il ne pouvait rien ramasser. Or, il y avait un éléphant, un nouvel éléphant, un enfant d’éléphant, plein d’une insatiable curiosité, ce qu’il fait qu’il posait toujours un tas de questions. Avec ça, il vivait en Afrique et il remplissait toute l’Afrique de son insatiable curiosité. Il demanda à sa grande tante l’Autruche pourquoi les plumes de sa queue poussaient comme ça, et sa grande tante l’Autruche lui donna une fessée avec sa patte dure, dure. Il demanda à sa grande tante la Girafe pourquoi elle avait la peau tachetée et sa grande tante la Girafe lui donna une fessée avec son sabot dur, dur. Mais il était toujours plein d’une insatiable curiosité. Il demanda à son gros oncle l’Hippopotame pourquoi il avait les yeux rouges, et son gros oncle l’Hippopotame lui donna une fessée avec son gros sabot ; et il demanda à son oncle poilu, le Babouin, pourquoi les melons avaient ce goût-là et son oncle poilu, le Babouin, lui donna une fessée avec sa patte poilue, poilue. N’empêche qu’il était toujours plein d’une insatiable curiosité ! Il posait des questions à propos de tout ce qu’il voyait, entendait, éprouvait, sentait ou touchait et tous ses oncles et ses tantes lui donnaient la fessée. Et il demeurait malgré tout plein d’une insatiable curiosité!

Un beau matin, au milieu de la Précession des Equinoxes, cet Enfant Éléphant à l’insatiable curiosité posa une nouvelle question, une bonne, qu’il n’avait encore jamais posée. Il demanda : « Qu’est-ce que le Crocodile mange au dîner? » Tous lui dirent « Chut ! » à haute et terrible voix ; puis ils le fessèrent sur-le-champ, pendant un long moment, sans s’arrêter.

Lorsque ce fut terminé, il tomba sur l’Oiseau Kolokolo assis au milieu d’un buisson de jujubier et il lui dit : « Mon père m’a donné la fessée, ma mère m’a donné la fessée ; tous mes oncles et tantes m’ont donné la fessée pour mon insatiable curiosité, n’empêche que je veux savoir ce que le Crocodile mange au dîner ! »

Alors l’Oiseau Kolokolo dit, avec un cri lugubre : « Va sur les rives du grand Fleuve Limpopo, aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, bordé d’arbre à fièvre. Et tu le découvriras. »

Dès le lendemain matin, comme il ne restait plus rien des Équinoxes, puisque la Précession avait précédé conformément aux précédent, cet insatiable Enfant Éléphant prit cinquante kilos de bananes (des petites rouges), cinquante kilos de canne à sucre (de la longue violette) et dix-sept melons (des verts croquants) et il dit à sa famille : « Au revoir. Je vais au grand Fleuve Limpopo, aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, bordées d’arbre à fièvre, afin de savoir ce que le Crocodile mange au dîner. »

Alors, tous ensemble ils lui donnèrent une fessée de plus pour lui porter chance, quoiqu’il leur demandât bien poliment d’arrêter.

Puis il s’en alla, un peu échauffé, mais pas du tout étonné, tout en mangeant des melons et en jetant la peau car il ne pouvait pas la ramasser. Il alla de Grahamstown à Kimberley et de Kimberley à Khamascountry, et à Khamascountry il prit la direction du nord-est, et en continuant à manger des melons jusqu’à ce qu’enfin il atteignît les rives du grand Fleuve Limpopo, aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, bordé d’arbres à fièvre, exactement comme l’avait décrit l’Oiseau Kolokolo.

Tu dois savoir et comprendre, ô ma Mieux-Aimée, qu’avant cette semaine-là, et ce jour, cette heure, cette minute, l’insatiable Enfant Elephant n’avait jamais vu un Crocodile et ne savait pas à quoi ça ressemblait. Tout ça faisait son insatiable curiosité.

La première chose qu’il vit fut un Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore enroulé autour d’un rocher.

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant Éléphant très poliment, mais avez-vous vu une chose ressemblant à un Crocodile dans ces parages hétérogènes. »

« Si j’ai vu un Crocodile ? répéta le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore d’un ton d’absolu mépris. « Que vas-tu me demander ensuite ? »

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant Éléphant, mais auriez-vous l’obligeance de me dire ce qu’il mange au dîner ? »

Alors le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore se désenroula r apidement du rocher et il donna une fessée à l’Enfant Éléphant avec son écailleuse queue flagelleuse.

« C’est étrange, dit l’Enfant Éléphant. Mon père et ma mère, mon oncle et ma tante, sans parler de mon autre tante la Girafe et de mon autre oncle le Babouin, m’ont tous donné la fessée pour mon insatiable curiosité, et je suppose que vous faites la même chose pour la même raison. »

Sur ce, il prit congé très poliment du Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore après l'avoir aidé à se réenrouler autour du rocher et il poursuivit son chemin, un peu échauffé, mais pas du tout étonné, en mangeant des melons et en jetant la peau car il ne pouvait pas la ramasser ; jusqu’à ce qu'il posât la patte sur ce qu’il prit pour une bûche, juste au bord du grand Fleuve
Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, bordé d’arbres à fièvre.

Mais il s’agissait en réalité du Crocodile, ô ma Mieux-Aimée, et le Crocodile cligna de l’œil, comme ceci !

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant Éléphant très poliment, mais vous n’auriez pas vu un Crocodile dans ces parages hétérogènes ? »

Alors le Crocodile cligna de l’autre œil et souleva à demi sa queue hors de l’eau; et l’Enfant Éléphant recula très poliment car il n’avait pas envie de recevoir encore une fessée.

« Approche, Petit, dit le Crocodile. Pourquoi me poses-tu cette question ? »

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant d’Éléphant très poliment, mais mon père m’a donné la fessée, ma mère m’a donné la fessée, sans parler de ma grande tante l’Autruche et de mon gros oncle l’Hippopotame, de ma tante la Girafe qui rue si fort et de mon oncle poilu le Babouin, sans oublier le Serpent-Python- de-Rocher-Bicolore à l’écailleuse queue flageleuse, près de la rive, qui frappe plus fort que tous les autres, et donc, si ça ne vous ennuie pas, j’aimerai mieux ne plus être fessé. »

« Approche, Petit, dit le Crocodile, car c’est moi le Crocodile. » Et pour le prouver il se mit à verses des larmes de Crocodile.

L’Enfant Éléphant en eut le souffle coupé, il s’agenouilla sur la rive, haletant, et dit : « Vous êtes la personne que je cherche depuis si longtemps. Voudriez-vous me dire, s’il vous plait, ce que vous mangez au dîner ? »

« Approche, Petit, dit le Crocodile. Je vais te le souffler à l’oreille. »

Je pense, dit le Crocodile, et il le dit entre ses dents, comme ceci, je pense que je commencerai aujourd’hui par de l’Enfant d’Éléphant. »

En entendant cela, ô ma Mieux-Aimée, l’Enfant d’Éléphant fut fort ennuyé et il dit en parlant du nez : « Laissez-boi bartir ! Vous be faites bal ! »

Alors le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore descendit sur la rive ventre à terre et dit : « Mon jeune ami, si tu ne te mets pas maintenant, immédiatement et sans délai à tirer de toutes tes forces, j’ai bien peur que ce vieil ulster à larges bandes de cuir (il voulait parler du Crocodile) te précipite dans ce courant limpide avant que tu puisses dire ‘ouf’. »

Ainsi s’exprima le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore.

Alors l’Enfant d’Éléphant s’assit sur ses petites hanches et il tira, tira, tira, tant et si bien que son nez commença à s’allonger. Et le Crocodile barbotait dans l’eau qu’il rendait crémeuse à grands coups de queue, et lui aussi il tira, tira, tira.

Et le nez de l’Enfant Éléphant continuait à s’allonger ; et l’Enfant Éléphant se campa sur ses quatre petites pattes, et tira, tira, et son nez continuait à s’allonger ; et le Crocodile battait l’eau en se servant de sa queue comme d’une rame et lui aussi, il tira, tira, tira et à chaque fois le nez de l’Enfant Éléphant s’allongeait d’avantage et cela lui faisait un mal de tous les diables !

Puis l’Enfant d’Éléphant sentit ses pattes glisser, et il dit en parlant du nez, qui avait maintenant près de cinq pied de long : « Je n’en beux blus ! »

Alors le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore descendit la rive et se noua en double demi-clef autour des pattes de derrière de l’Enfant d’Éléphant et il dit : « Voyageur imprudent et inexpérimenté, nous allons maintenant nous livrer sérieusement à un petit effort de traction car sinon, j’ai le sentiment que ce vaisseau de guerre à propulsion là-bas avec un pont supérieur blindé (par ces mots ô ma Mieux-Aimée, il faisait allusion au Crocodile) va compromettre pour toujours ta future carrière. »

Ainsi s’exprima le Serpent-Python-de-Roche Bicolore.

Alors il tira et l’Enfant d’Éléphant tira et le Crocodile tira, mais l’Enfant Éléphant et le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore tirèrent plus fort et le Crocodile finit par lâcher le nez de l’Enfant Éléphant avec un ‘plop’ qui résonna tout le long du Limpopo.

... l’Enfant Éléphant en train de se faire tirer le nez pas le Crocodile. Il est à la fois surpris et étonné et il a mal : il parle du nez et dit : « Laissez-moi bartir ! Vous be faites mal ! » Il tire de toutes ses forces et le Crocodile également ; mais le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore se précipite dans l’eau pour aider l’Enfant Éléphant. Tout ce noir, ce sont les rives du grand Fleuve Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses (mais je n’ai pas la permission de colorier ces dessins) et cet arbre-bouteille avec les racines noueuses et les huit feuilles est un des arbres à fièvre qui poussent là.

Sous le dessin lui-même ce sont des ombres d’animaux africains qui pénètrent dans une arche africaine. Il y a deux lions, deux autruches, deux bœufs, deux chameaux, deux moutons et deux autres choses qui ressemblent à des rats, mais je crois qu’il s’agit plutôt de lapins de rocher. Ca n’a pas de sens. Je les ai mis là car je les trouvais beaux. Ils seraient encore plus jolis si on m’autorisait à les colorier.

Alors l’Enfant d’Éléphant s’assit brusquement et lourdement mais tout d’abord il prit bien soin de dire ‘merci’ au Serpent-Python- de-Roche-Bicolore avant de s’occuper de son pauvre nez étiré. Il l’enveloppa dans des feuilles de bananier fraîches et le trempa aux frais dans le grand Fleuve Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses.

« Pourquoi fais-tu ça ? » demanda le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore.

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant Éléphant, mais mon nez a perdu sa forme et j’attends qu’il rétrécisse. »

« Tu risques d’attendre longtemps, dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore. Certaines gens ne savent pas ce qui est bien pour eux. »

L’Enfant d’Éléphant resta assis trois jours à attendre que son nez rétrécisse. Mais il ne diminuait pas, et en plus il le faisait loucher. Car tu auras vu et compris, ô ma Mieux-Aimée, que le Crocodile en tirant en avait fait une véritable trompe comme celle qu’ont les Éléphants aujourd’hui.

A la fin du troisième jour, une mouche vint le piquer sur l’épaule et avant même de se rendre compte de qu’il faisait, il leva sa trompe et tua la mouche.

« Avantage numéro un ! dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore. Tu n’aurais pas pu en faire autant avec ton sale petit bout de nez. Essaye de manger un peu maintenant. »

Avant de se rendre compte de ce qu’il faisait, l’Enfant d’Éléphant étendit sa trompe et arracha une grosse touffe d’herbe qu’il épousseta contre ses pattes de devant avant de se l’enfourner dans la bouche.

« Avantage numéro deux ! dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore. Tu n’aurais pas pu faire ça avec ton sale petit bout de nez. Ne trouves-tu pas que le soleil tape par ici ? »

« En effet », dit l’Enfant d’Éléphant. Et avant de se rendre compte de ce qu’il faisait, de sa trompe il pompa une pompée de bourbe au bord du grand Fleuve Limpopo, aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, et se la plaqua sur la tête où ça lui fit un beau bonnet de boue bulleuse et flasque qui lui dégoulinait derrière les oreilles.

« Avantage numéro trois ! dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore. Tu n’aurais pas pu faire ça avec ton sale petit bout de nez. Et maintenant, aimerais-tu recevoir encore des fessées ? »

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant d’Éléphant, mais ça ne me plairait pas du tout. »

« Ca te dirait de donner une fessée à quelqu’un ? », dit le Serpent-Python- de-Roche-Bicolore

« Ca me plairait énormément, je l’avoue, » dit l’Enfant d’Éléphant.

« Dans ce cas, dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore, tu verras que ton nouveau nez est fort utile pour fesser les gens. »

« Merci, dit l’Enfant d’Éléphant. Je m’en souviendrai ; maintenant, je crois que je vais rentrer chez moi et rejoindre ma chère famille pour essayer. »

Alors l’Enfant d’Éléphant rentrant chez lui à travers l’Afrique en frétillant de la trompe. Lorsqu’il voulait manger des fruits, il les cueillait directement sur l’arbre au lieu d’attendre qu’ils tombent comme auparavant. Lorsqu’il voulait de l’herbe, il l’arrachait au sol au lieu de s’agenouiller comme auparavant. Lorsque les mouches le piquaient, il brisait une branche d’arbre et s’en servait comme chasse-mouches ; et il se faisait un nouveau bonnet de boue fraîche fangeuse-spongieuse lorsque le soleil était trop chaud. Quand il en avait assez de marcher seul à travers l’Afrique, il chantait dans sa trompe et ça faisait autant de bruit que plusieurs fanfares. Il fit un détour afin de trouver un gros hippopotame (ce n’était pas un parent) et lui administrer une terrible fessée pour s’assurer que le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore ne lui avait pas menti au sujet de sa nouvelle trompe. Le reste du temps, il ramassa les peaux de melon qu’il avait jetées en se rendant au fleuve Limpopo, car c’était un pachyderme très propre.

Par un soir sombre il retrouva sa chère famille ; il enroula sa trompe et dit : « Comment allez-vous ? » Ils étaient très heureux de le revoir et ils dirent aussitôt : « Viens ici recevoir une fessée pour ton insatiable curiosité. »

« Peuh ! dit l’Enfant Éléphant. Je crois que vous ne connaissez rien à la fessée ; moi par contre, je peux vous montrer. »

Sur ce, il déroula sa trompe et jeta deux de ses chers frères cul par-dessus tête.

« Oh, purée ! dirent-ils. Où as-tu appris ce coup-là et qu’as tu fais à ton nez ?»

« Le Crocodile qui vit sur les rives du grand Fleuve Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses m’en a donné un nouveau, dit l’Enfant Éléphant. Je lui ai demandé ce qu’il mangeait au dîner et j’ai reçu ça en souvenir. »

« Ce n’est pas beau », dit son oncle poilu, le Babouin.

« Oui, c’est vrai, dit l’Enfant Éléphant, mais c’est bien commode. » Et, saisissant son oncle poilu, le Babouin, par une patte poilue, il l’envoya dans un nid de frelons.

Puis ce méchant Enfant Éléphant se mit à fesser toute sa chère famille pendant un long moment jusqu’à ce qu’ils fussent très échauffés et fort étonnés. Il arracha à sa grande tante l’Autruche les plumes de sa queue ; et il attrapa sa grande tante la girafe par les pattes de derrière et la traîna dans un buisson d’épines ; et il cria après son gros oncle l’Hippopotame et lui soufla des bulles dans les oreilles pendant que celui-ci faisait la sieste dans l’eau après manger ; mais il ne laissa personne toucher à l’Oiseau Kolokolo.

A la fin, ça chauffait tellement que tous les membres de sa chère famille se précipitèrent, un par un, vers les rives du grand Fleuve Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, et bordé d’arbres à fièvre, pour emprunter au Crocodile de nouveau nez. Quand ils revinrent, personne ne fessa plus personne ; et depuis ce jour, ô ma Mieux-Aimée, tous les éléphants que tu verras, et tous ceux que tu ne verras pas, ont des trompes exactement semblables à la trompe de l’insatiable Enfant Éléphant.

... simplement le dessin de l’Enfant Éléphant s’apprêtant à cueillir des bananes après qu’il eut acquis sa nouvelle trompe. Ce n’est pas un très joli dessin à mon avis, mais je n’ai pas pu faire mieux car les éléphants et les bananes sont très difficiles à dessiner. Les choses rayées derrière l’Enfant Éléphant représentent un pays boueux-marécageux quelque part en Afrique. L’Enfant Éléphant fit la plupart de ses gâteaux de boue avec la boue qu’il trouva là. Ce serait bien plus joli si tu peignais le bananier en vert et l’Enfant Éléphant en rouge.

CINEMA


Colonel Hathi


"Le Livre de la Jungle" est le 24e long-métrage d'animation et le 19e "Classique" des studios Disney. Sorti en 1967, il est inspiré du livre-éponyme de Rudyard Kipling, paru en 1894.

LIVRE

Couverture de l'édition originale (MacMillan edition) du "The Jungle Book", de 1894, illustrée par John Lockwood Kipling, le père de Rudyard)

mardi 20 novembre 2007

CULTURE

EN THAILANDE.

CULTURE


Des éléphants à puce
le 19/11/2007 à 16h52 par Nina Casal
Fin octobre, le Kerala, Etat du sud de l’Inde a mis en place un système de surveillance électronique des éléphants en captivité. Une mesure que d'autres Etats indiens ont déjà testé. Les pachydermes sont menacés par l’urbanisation et la croissance démographique de l’Inde.
Aujourd'hui, le Kerala, Etat du sud de l'Inde, compte 700 "éléphants à usage privé". Ils vivent "en liberté" dans des espaces délimités. Ils animent le folklore local et transportent les touristes. Entre 2002 et 2005, les recensements ont montré que 348 éléphants ont été tués suite aux mauvais traitements des éléveurs mais ausi à cause de la destruction de leur habitat.
Pour remédier à cette situation, le Kerala a décidé fin octobre de mettre en place un programme qui permet d'enregistrer électroniquement l'ensemble des éléphants en captivité sur son territoire. Ce contrôle s'effectue grâce à une puce électronique placée sous la peau des pachydermes. "Le système de puce est un dispositif électronique qui attribue à chaque éléphant un code à dix chiffres. Ainsi nous sommes en mesure d'identifier les éléphants à tout moment, peu importe l'endroit où ils se trouvent", déclare le Docteur Eswaran, vétérinaire du département forestier de l'état du Kerala.
Cette puce sert de carnet de santé. La taille de l'éléphant, la taille de ses défenses, celle de sa trompe, ainsi que des données concernant leurs dresseurs et leurs propriétaires y sont répertoriés. Elles permettent aux scientifiques d'établir une base de données complète et de surveiller le comportement des éléphants. L'Etat du Kerala a aussi défini des règles strictes concernant l'entretien des éléphants en captivité. Ces normes concernent la nourriture des éléphants, leur temps de repos, les moyens utilisés pour les transporter, leur travail, leur traitement et même l'âge auquel on ne les fera plus travailler.
Le problème des éléphants concerne presque l'Inde entière. Il est d'ailleurs l'un des premiers animaux à avoir été protégé par la loi. En 1879, le gouvernement indien vote le Elephant's preservation Act, qui décrète qu'un éléphant sauvage ne peut être abattu qu'en cas de légitime défense ou s'il a causé des dégâts. Aujourd'hui, de nombreux Etats ont mis en place des mesures pour la protection des éléphants en captivité. Le West Bengal et le Rajasthan ont pris des décisions similaires à celle du Kerala, avec des puces et des contrôles renforcés.
L'urbanisation et l'importante croissance démographique de l'Inde favorisent la déforestation, menaçant ainsi l'habitat et les sources d'alimentation des éléphants. Les éléphants en captivité subissent de mauvais traitements infligés par leurs maîtres. Ils prétendent "assurer la sécurité des touristes" en les frappant pour les calmer.
Cependant, l'Inde compte entre 10 000 et 15 000 éléphants, la plus grosse population en Asie. L'Etat où il est le plus facile de croiser des éléphants est le Karnataka, dans le Sud de l'Inde. On y trouve 6088 spécimens.

samedi 17 novembre 2007

CULTURE

SAUVETAGE AU BANGLADESH


jeudi 8 novembre 2007

CULTURE



DES ACTEURS ELEPHANTESQUES
Une troupe d'éléphants entraînés ont joué une pièce pour sauver leurs semblables sauvages, avec des scènes de mort très élaborées (comme sur la photo) pour amener la sympathie des villageois. Les acteurs pachydermes sont au nombre de six ; la star est un éléphant au talent exceptionnel nommé Mainak qui joue le mort ; les cinq autres éléphants tentent de le ranimer, puis saluent sa dépouille et s'en vont.Des centaines de villageois ont la pièce d'une heure et demi qui est jouée depuis le mois dernier.
http://www.hindustantimes.com/storypage/storypage.aspx?id=e6ed13f4-1877-45fb-bb59-9f95a349e520&&Headline=Elephant+act+to+save+wild+mates

dimanche 4 novembre 2007

HISTOIRE NATURELLE

ANCIENNES FAMILLES D'ELEPHANTS

MORITHERIUM. Afrique du Nord. Eocène.

DEINOTHERIUM. Afrique, Eurasie. Miocène, Pléistocène.


PALAEOMASTODON. Afrique du Nord. Eocène.



AMEBELODON. Amérique du Nord. Miocène.




PLATIBELEDON. Asie. Miocène.

GOMPHOTHERIUM. Afrique, Europe, Asie. 20 millions d'années.

Mastodonte. Afrique, Eurasie, Amérique. Oligocène, Miocène.

Stégodon. Asie. Fin du Miocène.

Eléphant primitif (PRIMELEPHAS). Afrique. Fin du Miocène.

Eléphant méridional (ARCHIDISKODON MERIDIONALIS). Afrique, EURASIE, Amérique du Nord. Pléistocène.

Mammouth des steppes (MAMMUTHUS TROGONTHERII). Eurasie. Pléistocène.


Mammouth colombien. Amérique du Nord. Fin du Pléistocène.
Mammouth de toundra. Eurasie. Pléistocène, Holocène.












HISTOIRE NATURELLE

LE STEGODON




Le stégodon est un genre d'éléphant aujourd'hui disparu qui a vécu pendant le pliocène et le pléistocène. Une petite population a survécu jusqu'à 12 000 ans avant notre ère sur l'île de Florès. Son nom provient du grec stegein (« couvrir ») et odon (« dent »), lié aux saillies caractéristiques apparaissant sur les molaires de l'animal. Le stégodon pourrait descendre du gomphotherium et être lui-même l'ancêtre du mammouth et de l'éléphant d'Asie Elephas maximus.
Dans le Parc National de Bardia, au Népal, on trouve des éléphants asiatiques qui, par suite de croisements consanguins, ressemblent beaucoup au stégodon et pourraient en conserver quelques caractéristiques. Certains pensent au contraire que ces attributs primitifs seraient liés à des mutations récentes et non à une forme d'atavisme. Cependant, on sait avec certitude que les stégodons étaient encore vivants il y a 12 000 ans, et il est donc envisageable que leur patrimoine génétique puisse encore subsister dans certaines populations isolées d'éléphants asiatiques.
On connaît six espèces de stégodon :
Stegodon airawana
Stegodon aurorae
Stegodon ganesha
Stegodon orientalis
Stegodon shinshuensis
Stegodon trigonocephalus

HISTOIRE NATURELLE

LE MAMMOUTH



Les mammouths sont des mammifères éteints de la famille des éléphantidés.
Le genre Mammuthus était un groupe largement répandu, bien adapté au froid. Venant d’Afrique, les mammouths se sont dispersés vers l’Eurasie, puis vers l’Amérique du Nord au Pléistocène inférieur.

Historique de leur découverte
Les ossements de mammouths sont connus depuis la fin du XVIIIe siècle et c'est Georges Cuvier qui reconnut qu'ils étaient les ancêtres des éléphants. Le premier exemplaire congelé est découvert en Sibérie en 1799.

Étymologie
Le mot « mammouth » fut fixé au cours du XVIIe siècle par Nicolas Witsen, voyageur Hollandais. Bien que l'origine exacte de ce terme soit inconnue, il est possible qu'il provienne d'une légende des Iakoutes de Sibérie, selon laquelle les défenses de mammouth provenaient d'animaux vivants, sortes de rats géants. Ainsi « Ma » signifierait terre, et « mut » la taupe. Une autre thèse évoque le Béhémoth, animal monstrueux du livre de Job, comme origine.

Description
Comme tous les éléphantidés, les mammouths étaient de grands mammifères présentant une tête volumineuse avec une trompe et un corps massif, aux membres en piliers munis de 5 doigts. Au cours de son évolution, la taille de ses oreilles et de sa queue a fortement diminué, un admirable clapet anal est apparu et trois couches ont permis de le protéger contre le froid : une couche de graisse de 8 cm, une peau de 2 cm d'épaisseur et trois types de poils, dont les derniers, ceux qui encaissaient les chocs thermiques, pouvaient atteindre un mètre de longueur.
Les plus anciennes espèces que l'on peut attribuer au genre mammouth sont originaires d'Afrique :
Mammuthus subplanifrons (4 millions d'années) est connu uniquement par des molaires et une défense ;
Mammuthus africanus (entre 3 et 4 millions d'années) fait encore l'objet de controverses.

Classification et évolution
À partir de cette origine africaine se développent en Eurasie puis en Amérique plusieurs espèces qui pour partie ont pu être contemporaines :
Mammuthus gromovi (Garutt et Alexeieva 1965), le plus primitif de la lignée en Europe ;
Mammuthus meridionalis (Nesti 1825), le mammouth du sud, espèce eurasienne la plus ancienne (2,6 à moins d'un million d'années) qui gagne l'Amérique du Nord il y a 1,5 millions d'années ;
Mammuthus trongontherii (Pohlig 1885) en Europe de l'Est puis qui s'étend vers l'Europe de l'Ouest vers -600 000 ans ;
Mammuthus intermedius (Jourdan 1861), défini à Lyon et ancêtre du suivant ;
Mammuthus primigenius, le mammouth laineux, en Sibérie qui apparaît vers -600 000 ans, s'étend en Europe de l'Ouest vers -200 000 ans puis traverse le détroit de Béring exondé durant la dernière glaciation et se développe en Amérique du Nord ;
Mammuthus columbi, le mammouth de Colomb, en Amérique du Nord tempérée, issu de Mammuthus meridionalis, et qui est à l'origine de Mammuthus exilis, vers -35 000 ans, espèce insulaire naine des îles de Californie.

Les dates d'extinction des mammouths peuvent être estimées à :
-12 000 ans pour Mammuthus exilis ;
-10 000 ans pour Mammuthus columbi et Mammuthus primigenius en Amérique du Nord et pour Mammuthus primigenius en Europe ;
-3 700 ans pour les dernières formes naines de Mammuthus primigenius dans l'île Wrangel au nord est de la Sibérie.
Les mammouths ont sans doute disparu suite à un réchauffement rapide (en environ 1000 ans), ce qui a contribué à faire disparaître la steppe à mammouth, faite d'herbe et d'arbustes, au profit des forêts de conifères au sud et des régions couvertes de neige au nord. Les molaires du mammouth sont parfaitement adaptées au broutage de l'herbe mais sans doute pas à celui des feuillages d'arbres.
Auparavant, le mammouth s'était adapté à plusieurs glaciations et réchauffements successifs par modifications de sa pilosité ainsi que de la taille et de la forme de ses défenses. La responsabilité de l'homme dans sa disparition est parfois avancée, mais cela n'est pas clairement démontré.

Molaire de mammouth


Squelette de mammouth du Musée de Saint-Pétersbourg


Squelette du Musée national d'Histoire naturelle de Neuchâtel

Restes préservés
Des restes de mammouths congelés ont été découverts dans les parties septentrionales de la Sibérie. Cependant, la croyance populaire selon laquelle les mammouths ont étés gelés instantanément et sont ainsi parfaitement préservés est un mythe propagé par des pseudo-scientifiques comme Immanuel Velikovsky. La bonne conservation est très rare, et implique que l'animal ait été enterré rapidement dans des liquides ou semi-liquides tels que du limon, de la boue ou de l'eau qui auraient ensuite gelé.
Plusieurs possibilités sont envisageables. Des mammouths ont pu être piégés dans des marais ou des sables mouvants, et mourir de faim ou de froid, ou encore se noyer. Ils ont pu passer à travers la glace dans des étangs ou des nids de poule. On sait que beaucoup sont morts dans des rivières, probablement en ayant été emportés par leurs flots. Dans la rivière Berelekh en Iakoutie, au nord-est de la Sibérie, plus de 9 000 ossements d'au moins 156 différents individus ont été retrouvés, apparemment rassemblés par le courant.
À ce jour, trente-neuf corps préservés ont été trouvés, bien que seulement quatre soient complets. Dans la plupart des cas, la chair montre des signes de putréfaction avant son gel et sa dessication. Les histoires de mammouths congelés dont la chair était encore mangeable après décongélation abondent, mais les sources sérieuses indiquent en fait que les cadavres étaient fort décomposés, et que l'odeur était si repoussante que seuls les chiens accompagnant les auteurs de la découverte avaient montré de l'intérêt pour la viande.
Par ailleurs, de grandes quantités d'ivoire de mammouths ont été découvertes en Sibérie. Les défenses de mammouth ont fait l'objet de commerce depuis au moins 2 000 ans, et s'échangent à prix d'or. Güyük, le Khan des Mongols au XIIIe siècle, est connu notamment pour avoir possédé un trône fabriqué en ivoire de mammouth.
En s'appuyant sur un cas reporté de croisement entre un éléphant d'Afrique et un éléphant d'Asie, certains ont développé la théorie que si les mammouths étaient encore vivants aujourd'hui, ils pourraient se croiser avec des éléphants d'Asie.
Cela a conduit à l'idée qu'un animal proche d'un mammouth pourrait être recréé à partir de matériel génétique de mammouth congelé utilisé en combinaison avec celui d'un éléphant indien. Pour mettre cette théorie en application, les scientifiques espèrent retrouver des organes reproductifs de mammouth en bon état afin de faire revivre des gamètes.
Par ailleurs, en décembre 2005, une équipe de chercheurs allemands, britanniques et américains a réussi à obtenir de l'ADN mitochondrial de mammouth, ce qui a permis de mettre en évidence la relation étroite entre le mammouth et l'éléphant d'Asie. Il semble que les éléphants d'Afrique appartiennent à une branche différente du mammouth, dont la lignée se serait séparée il y a environ 6 millions d'années, à l'époque où par ailleurs on assistait à la séparation entre gorilles, chimpanzés et êtres humains.
Un mammouth bébé de sexe femelle, baptisé Lyuba, a été découvert en Sibérie. Il est daté d'une dizaine de milliers d'années (la datation au Carbone 14 devrait intervenir bientôt). Les scientifiques espèrent pouvoir reconstituer l'ADN de cet animal disparu, afin de le cloner un jour. Selon Bernard Buigues, des chercheurs danois de l'université Niels-Bohr ont mis au point une technique pour extraire et amplifier cet ADN.

Enchères
La société de vente aux enchères Christie's a adjugé un spécimen du pléistocène 260 000,00 € le 16 avril 2007 .

Les mammouths et l'homme
Mammouth gravé de la Grotte des Combarelles (Dordogne, France)
Il existe de nombreux indices de coexistence entre les deux espèces :
présence d'outils ou d'œuvres d'art réalisés aux dépens d'ossements de mammouths ;
représentations picturales sur les parois de certaines grottes, en particulier à Rouffignac ou à Pech Merle ;
représentations sculptées dont un exemplaire gravé dans une défense, présenté pour la première fois à l'exposition universelle de Paris en 1867.


Mammouth gravé de la Grotte des Combarelles (Dordogne, France)

Mammouths et cryptozoologie
Le bruit a parfois couru que le mammouth ne serait pas vraiment éteint et que de petits troupeaux isolés survivraient dans la toundra de l'hémisphère nord, vaste et peu peuplée. Vers la fin du dix-neuvième siècle, selon Bengt Sjögren (1962), des rumeurs persistaient sur la survie de mammouths au fin fond de l'Alaska. En octobre 1899, un certain Henry Tukeman aurait raconté en détail comment il avait tué un mammouth en Alaska et avait ensuite donné l'exemplaire à la Smithsonian Institution de Washington, D.C. Mais le musée a nié l'affaire, qui s'est révélée être un canular. Sjögren (1962) croit que le mythe a commencé quand le biologiste américain C.H. Townsend, lors d'un voyage en Alaska, a vu des Esquimaux échanger des défenses gigantesques, qu'il leur a demandé si des mammouths vivaient toujours en Alaska et qu'il leur a montré un dessin de l'animal.
Au XIXe siècle, plusieurs rapports sur « de grandes bêtes velues » ont été transmis aux autorités russes par un membre d'une tribu sibérienne, mais aucune preuve scientifique n'a jamais été fournie. En 1946, un chargé d’affaires français travaillant à Vladivostok, M. Gallon, a assuré qu'en 1920 il avait rencontré un trappeur russe qui prétendait avoir vu des « éléphants » géants et velus, vivant au cœur de la taïga. Gallon ajoutait que ce trappeur n'avait même pas entendu parler auparavant des mammouths et qu'il parlait des mammouths comme d'animaux vivant dans la forêt, à une époque où on les imaginait vivant dans la toundra et dans la neige (Sjögren, 1962). On s'appuie aussi sur une photo prise par les forces aériennes soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale, mais aucune autre photo n'est venue la confirmer.

HISTOIRE




Un éléphant, ça se drogue énormément
L’héroïne, c’est fini. Big Brother, éléphant d’Asie, a enfin décroché. Le pachyderme vivait paisiblement parmi les siens dans le Yunnan, en Chine, quand des trafiquants ont jeté leur dévolu sur son troupeau. Les malfaiteurs ont nourri Big Brother de bananes emplies de drogue. En un mois, le pachyderme était devenu un parfait junkie, scotché à ses fournisseurs. Suivant les contrebandiers à la trace, l’éléphant accro a conduit ses congénères dans une forêt du Dehong, où les malfaiteurs les auraient vendus s’ils n’avaient été dénoncés et arrêtés par la police forestière. Mais, ses ravisseurs une fois derrière les barreaux, le pachyderme n’avait plus sa dose d’héroïne. Souffrant d’atroces crises de manque, l’animal fut mis à l’isolement, rapporte le China Daily. Traité à la méthadone – à doses éléphantesques –, nourri d’herbe fraîche, de canne à sucre, baigné et massé, Big Brother a finalement réussi à décrocher au terme d’un an de sevrage, explique Chen Yisheng, vétérinaire au Tropical Wildlife Park, dans la province du Hainan.

http://www.courrierinternational.com/insolite/insoliteaccueil.asp?obj_id=79249

vendredi 2 novembre 2007

HISTOIRE NATURELLE

L'ELEPHANT

Un éléphant d'Afrique (à gauche)et un élephant d'Asie (à droite)



Les éléphantidés (Elephantidae) forment l'unique famille de mammifères de l'ordre des Proboscidiens. Cette famille comptait de très nombreuses espèces par le passé, dont le mammouth ou le stégodon.
La plupart des espèces d'éléphantidés sont éteintes et à l’heure actuelle, cette famille regroupe diverses sous-espèces correspondant à trois espèces principales : l'éléphant de savane et l'éléphant de forêt (autrefois regroupés sous l’expression « éléphant d'Afrique ») et l'éléphant asiatique (parfois anciennement éléphant indien) qui se distinguent par certaines caractéristiques anatomiques, les éléphants d'Asie étant en général plus petits.



Espèces
Espèces actuelles
L’éléphant d’Asie et l’éléphant d’Afrique ont longtemps été considérés comme les deux seules espèces représentant la famille des Éléphantidés à l’époque moderne. De récentes études génétiques ont permis de démontrer que les deux sous-espèces africaines Loxodonta africana africana et Loxodonta africana cyclotis étaient en fait deux espèces distinctes : en Afrique, il convient donc de distinguer désormais l’éléphant de la savane Loxodonta africana et l’éléphant des forêts Loxodonta cyclotis.
Les Éléphantidés vivant à l’heure actuelle sont donc :





Loxodonta africana
L'éléphant de savane d’Afrique ; il mesure environ 4 mètres au garrot, présente deux doigts préhensiles au bout de la trompe et de grandes oreilles permettant de réguler sa température interne. Le crâne est à peu près plat et tous les individus portent des défenses.




Loxodonta cyclotis,
L’éléphant des forêts vivant également en Afrique.


Elephas maximus
L'éléphant d'Asie ; il mesure de 2 à 3,50 mètres au garrot, ne présente qu'un seul doigt préhensile au bout de la trompe et possède des oreilles assez petites. Le crâne forme deux bosses proéminentes et les défenses sont absentes chez les femelles et un certain nombre de mâles.





Classification hiérarchique des Elephantidae
Sous-famille Elephantinae
Tribu Elephantini (Éléphant)
Sous-tribu Primelephantina
Genre Primelephas
Sous-tribu Loxodontina
Genre Loxodonta
Sous-genre Loxodonta
Espèce Loxodonta africana (Éléphant d’Afrique)
Sous-espèce Loxodonta africana adaurora
Sous-espèce Loxodonta africana africana (Éléphant de savane d'Afrique)
Sous-espèce Loxodonta africana oxyotis (Éléphant d’Afrique de l’Ouest)
Sous-espèce Loxodonta africana pharaonensis (Éléphant d’Afrique du Nord, d’Égypte, carthaginois ou de l’Atlas)
Sous-espèce Loxodonta africana pumilio (ou Loxodonta fransseni)
Espèce Loxodonta cyclotis (Éléphant de forêt d'Afrique)
Sous-tribu Elephantina or Supergenus Elephadon
Genre Elephas
Espèce Elephas maximus (Éléphant d'Asie)
Sous-espèce Elephas maximus indicus (Éléphant indien)
Sous-espèce Elephas maximus maximus (Éléphant du Sri Lanka)
Sous-espèce Elephas maximus sumatrensis (Éléphant de Sumatra)
Sous-espèce Elephas maximus borneensis (Éléphant de Bornéo)
Sous-espèce Elephas maximus rubridens (Éléphant chinois)
Sous-espèce ? statut incertain pour les populations d’éléphants du Vietnam et du Laos
Sous-espèce Elephas maximus asurus (Éléphant de Syrie)
Espèce Elephas beyeri
Espèce Elephas celebensis
Espèce Elephas iolensis
Espèce Elephas planifrons
Espèce Elephas platycephalus
Espèce Elephas recki
Sous-espèce Elephas recki atavus
Sous-espèce Elephas recki brumpti
Sous-espèce Elephas recki ileretensis
Sous-espèce Elephas recki illertensis
Sous-espèce Elephas recki recki
Sous-espèce Elephas recki shungurensis
Sous-genre Palaeoloxodon
Espèce Elephas Palaeoloxodon antiquus
Espèce Elephas Palaeoloxodon creticus
Espèce Elephas Palaeoloxodon creutzburgi
Espèce Elephas Palaeoloxodon chaniensis
Espèce Elephas Palaeoloxodon cypriotes
Espèce Elephas Palaeoloxodon ekorensis
Espèce Elephas Palaeoloxodon falconeri
Espèce Elephas Palaeoloxodon mnaidriensis
Espèce Elephas Palaeoloxodon melitensis
Espèce Elephas Palaeoloxodon namadicus
Espèce Elephas Palaeoloxodon naumanni
Genre Mammuthus
Espèce Mammuthus africanavus (Mammouth africain)
Espèce Mammuthus armeniacus (Mammouth arménien)
Espèce Mammuthus columbi (Mammouth de Colomb)
Espèce Mammuthus exilis (Mammouth nain)
Espèce Mammuthus dwarfus (Mammouth de Wrangel Island)
Espèce Mammuthus imperator (Mammouth américain)
Espèce Mammuthus jeffersonii (Mammouth de Jefferson)
Espèce Mammuthus lamarmorae (Mammouth nain de Sardaigne)
Espèce Mammuthus meridionalis
Espèce Mammuthus planifrons
Espèce Mammuthus primigenius (Mammouth laineux)
Espèce Mammuthus subplanifrons
Espèce Mammuthus trogontherii (Mammouth des steppes)
Tribu Belodontini
Sous-tribu Belodontina
Genre Stegotetrabelodon
Genre Stegodibelodon
Sous-famille Stegodontinae
Genre Stegodon
Espèce Stegodon aurorae
Espèce Stegodon elephantoides
Espèce Stegodon florensis
Espèce Stegodon ganesha
Espèce Stegodon insignis
Espèce Stegodon orientalis
Espèce Stegodon shinshuensis
Espèce Stegodon sompoensis
Espèce Stegodon sondaarii
Espèce Stegodon trigonocephalus
Espèce Stegodon zdanski
Sous-famille Lophodontinae or Rhynchotheriinae[2]
Genre Anancus
Espèce Anancus alexeevae
Espèce Anancus arvernensis
Espèce Anancus kenyensis
Genre Morrillia
Tribu Lophodontini (Lophodonty)
Sous-tribu Lophodontina
Genre Tetralophodon
Genre Paratetralophodon
Tribu Cuvieroniini
Genre Stegomastodon
Espèce Stegomastodon arizonae
Espèce Stegomastodon mirificus
Espèce Stegomastodon primitivus
Genre Cuvieronius
Espèce Cuvieronius hyodon
Espèce Cuvieronius priestleyi
Espèce Cuvieronius tropicus

Histoire
L'ancêtre des mammouths et des éléphants est le phosphaterium, petit mammifère sans trompe et aussi grand qu'un chien, ayant vécu il y a 60 millions d'années.


Ossatures comparées de l'homme et de l'éléphant. Hawkins, 1860

Caractéristiques physiologiques
Taille et longévité
Les éléphants sont les plus grands animaux terrestres vivant actuellement : en moyenne, un éléphant d'Afrique mâle adulte mesure plus de 3 mètres au garrot et pèse plus de 5 tonnes. À la naissance, l'éléphant pèse environ 120 kg. Le plus grand éléphant connu a été signalé en Angola en 1974 : il s’agissait d’un mâle de 12 tonnes mesurant 4,20 m au garrot, soit un mètre de plus que la moyenne des éléphants africains.
Des éléphants nains, de la taille d'un grand cochon, ont également peuplé les îles méditerranéennes au cours de la Préhistoire ; certains sont signalés en Crète jusqu'en 5 000 av. J.-C., voire jusqu’en 3 000 av. J.-C.
Un éléphant peut vivre 70 ans.
Trompe
La caractéristique principale des éléphants, outre leur masse, est leur trompe, un organe nasal allongé et préhensile. Pouvant peser plus de 100 kg, cet organe à tout faire est constitué de plus de 15 000 muscles répartis en 40 000 faisceaux circulaires et longitudinaux, ce qui lui confère une mobilité exceptionnelle dans toutes les directions.
Défenses et dentition
Le plus souvent les éléphants ont des défenses, des dents très allongées utilisées par ces animaux comme outil, arme de défense et attribut sexuel. Les défenses sont des incisives supérieures à croissance continue. Chez les éléphants, la formule dentaire n'est jamais complète (2 prémolaires et 3 molaires). L'éléphanteau possède des prémolaires de lait qui tombent lorsque les molaires apparaissent, mais il n'y a pas de prémolaires définitives. Quand la troisième molaire apparaît, c'est au tour de la première de tomber. Un éléphant adulte ne possède que 2 molaires et, lorsqu'il devient très âgé, il ne lui reste plus que sa troisième molaire.
De plus en plus d'éléphants naissent sans défense et n'en auront jamais de leur vie. L'espèce tend, par sélection naturelle, à ne plus en avoir.
Reproduction
La gestation d'une éléphante, la plus longue de tous les animaux terrestres, dure de 20 à 22 mois.
Les mâles en musth (rut), dont le taux sanguin de testostérone peut s'accroître cinquante fois, agitent les oreilles et secouent la tête. De leur pénis devenu vert, dégouline une urine fortement odorante.
Communication
Le cri de l'éléphant est le barrissement.
De récentes études scientifiques ont montré que les éléphants, comme de nombreux animaux, sont sensibles aux infrasons, même de très faible fréquence. L'utilité de l'audition de ces infrasons reste cependant mystérieuse. Il semble qu'ils soient capables de communiquer entre eux par les ondes acoustiques de surface transmises par le sol.
Membres
Il est courant de lire que l'éléphant est le seul mammifère à posséder quatre genoux (recherche google). En réalité, l'éléphant n'a de véritables genoux qu'à ses membres postérieurs, constitués d'un fémur, d'une rotule et de l'association tibia-fibula. Les membres antérieurs sont constitués (entre autres) d'une scapula, d'un humérus, et de l'association radius-ulna.
Il est vrai en revanche que le membre antérieur de l'éléphant présente une articulation au niveau du poignet, entre la base du tibia et les métacarpiens, l'animal cheminant sur le bout des doigts. Cette articulation évoque effectivement un genou et est sans doute à l'origine de cette erreur fréquente.
Alimentation
L'éléphant est herbivore, il mange une grande variété d'éléments végétaux : herbes, plantes, feuilles, fruits, racines et tubercules, écorces et même bois. Il apprécie par exemple le bois tendre et gorgé de sève du baobab.
Les besoins alimentaires de l'éléphant sont importants, surtout qualitativement. En fonction de son environnement, il consacre une grande partie de son temps à la recherche de nourriture (16 à 20 heures par jour), se déplaçant sur de longues distances et sélectionnant les aliments les plus riches. Il peut se dresser sur ses pattes arrières pour attraper avec sa trompe les rameaux les plus tendres jusqu'à cinq ou six mètres de hauteur.
Quotidiennement, il faut à l'éléphant entre 150 et 180 kilogrammes de nourriture en saison sèche, et entre 200 et 260 kilogrammes en saison des pluies. Ces quantités varient aussi en fonction des espèces et des milieux fréquentés.
Un éléphant adulte boit environ cent litres d'eau par jour. Il peut rester trois ou quatre jours sans boire. Il peut se servir de sa trompe pour reprendre de l'eau dans son estomac et s'en servir pour se rafraîchir la peau.
Malgré la quarantaine de mètres d'intestin qu'il possède, sa digestion est peu efficace. Elle dure d'un à deux jours, 40 à 60 % de la nourriture n'étant pas digérés. Si son alimentation n'est pas suffisamment riche, son tonus, son humeur et sa santé en général sont rapidement affectés.
Le comportement alimentaire a en général un impact important sur le milieu. Le bilan de ces conséquences varie en fonction des espèces (Afrique, Asie), de la saison, du biotope et de la densité de la population. Ainsi, l'éléphant peut être considéré comme destructeur d'arbres en particulier dans la savane, alors qu'il participe ailleurs très activement à la régénération en limite des zones forestières. Certaines espèces d'arbres sont dépendantes de l'éléphant pour leur extension : celui-ci, friand de leurs fruits, en dissémine les graines avec l'excellent terreau que constitue son crottin, capable de contenir jusqu'à 35 % de graines.
Intelligence
En l’état actuel des connaissances, l’éléphant est, avec l'humain, le dauphin et certaines espèces de grands singes, l'une des rares espèces animales à réussir le test du miroir de Gallup : lorsqu’on marque d’une tache le front d’un éléphant en un point qu’il ne peut voir directement et qu’on lui présente un miroir, il passe sa trompe sur la tache, démontrant ainsi qu’il a reconnu son image et donc qu’il a conscience de lui-même.
Prédateurs et menaces de disparition
Hormis l'homme qui le chasse depuis des millénaires pour sa consommation, les seuls prédateurs des éléphants sont les grands fauves, et en particulier les lions qui peuvent occasionnellement s'attaquer aux éléphanteaux. Toutefois, avec le commerce de l'ivoire tiré des défenses, la population des éléphants africains et asiatiques a été décimée, passant de plusieurs millions d'individus au début des années 1970 à quelques centaines de milliers 30 ans plus tard. Si bien qu'en 1989, la CITES a interdit le commerce de l'ivoire. La chasse des éléphants, désormais considérés comme des espèces protégées, est depuis très réglementée.

L’éléphant et l’homme

Animal domestique
Utilisé comme animal de trait par les humains, ainsi que lors de batailles en tant qu'éléphant de guerre, l'éléphant a occupé de nombreuses fonctions, notamment celle d'exécuteur lors d'exécutions par éléphant. En 14-18, des éléphants de cirque ont en Europe par exemple servi à débarder le bois en forêt (de Mormal, dans le Nord de la France), ou encore à labourer, ou à tirer des wagons dans les usines de munitions..)
Le conducteur d'un éléphant est appelé cornac ou mahout.

Lors de la 1re Guerre mondiale alors que les chevaux sont à la guerre

Ivoire
L'ivoire des défenses de l'éléphant a longtemps servi à la réalisation d'œuvres d'art. Les œuvres en or et ivoire sont qualifiées de chryséléphantines (de chrusos, or en grec).
Le mot éléphant a été déformé en olifant, pour désigner une corne en ivoire.

Symbolique
Dans la symbolique occidentale comme orientale, l'éléphant est associé à la mémoire, la sagesse, la longévité, la prospérité, la bienveillance, le père. Dans le folklore africain, l'éléphant tient le rôle du père, du chef des animaux.

Orient
Ganesh
Dans la religion hindoue, Ganesh est un dieu à tête d’éléphant ; il est le dieu de la Connaissance et le patron des étudiants. Les rares éléphants blancs sont sacrés en Inde, et les éléphants domestiqués et décorés aux couleurs des dieux bénissent les fidèles de leur trompe dans certains temples.
En Inde, l’éléphant évoque la force, la puissance, l'orage (forme ronde et grise des nuages de pluie). Chaque dieu hindou chevauche un animal : Indra, dieu des Orages et de la Bataille, et Agni, dieu du Feu, se déplacent à dos d’éléphant.

Occident
Dans la symbolique chrétienne, l'éléphant symbolise le baptême : la femelle met bas dans l'eau d'un étang à côté duquel le mâle monte la garde pour écarter le dragon, symbole de l'Esprit du Mal.
Dans la symbolique chrétienne, il représente aussi la chasteté (de tempérament frigide, il ne peut engendrer qu'après avoir absorbé, en guise d'aphrodisiaque, une racine de mandragore), la constance, la maîtrise de soi, la bénignité des princes (il n'a pas de fiel), la tempérance, la circonspection et la prudence.
En France, on dit de quelqu'un qui a une bonne mémoire qu'il a « une mémoire d'éléphant ».
La fontaine des éléphants à Chambéry
L'éléphant représente les 4 piliers du monde : il porte le monde sur son dos.
Il est également le symbole du Parti républicain aux États-Unis.

Fiction
Les éléphants sont présents dans de nombreuses œuvres de fiction :
Films :
Les Racines du ciel (The Roots of Heaven) de John Huston (1958, basé sur le roman de Romain Gary).
Dessins animés :
Babar
Dumbo
Littérature :
Les Racines du ciel de Romain Gary, Prix Goncourt en 1956.
Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling (personnage de Hathi).