samedi 24 novembre 2007

LIVRE


Une des illustrations originales de Kipling, provenant de "The Elephant's Child".

"HISTOIRES COMME CA"

Les histoires comme ca (Just So Stories for Little Children) sont des histoires pour enfants, écrites par l'auteur anglais Rudyard Kipling. Elles font partie de ses œuvres les plus connues.


Description
Les histoires, initialement publiés en 1902, étaient illustrées avec des estampes de Kipling lui même. Par la suite, les éditions suivantes furent enrichies par des illustrations provenant d'autres artistes. Chaque histoire est accompagné d'un poème. Celui de "The Elephant's Child" est particulièrement connu :

I keep six honest serving-men
(They taught me all I knew);
Their names are What and Why and When
And How and Where and Who.

De nombreuses histoires sont adressées à sa bien-aimée ("Best Beloved") car elles furent d'abord écrites pour la fille de Kipling, Josephine, qui décéda en 1899 des suites d'une grippe.


Liste des "Histoires comme ça"
"How the Whale got his Throat"
"How the Camel got his Hump"
"How the Rhinoceros got his Skin"
"How the Leopard got his Spots"
"The Elephant's Child"
"The Sing-Song of Old Man Kangaroo"
"The Beginning of the Armadilloes"
"How the First Letter was Written"
"How the Alphabet was Made"
"The Cat that Walked by Himself"
"The Butterfly that Stamped"
"Le crabe qui jouait avec la mer"

"L'ENFANT ELEPHANT"

Dans les temps anciens et reculés, ô ma Mieux-Aimée, l’éléphant n’avait pas de trompe. Il n’avait qu’un petit bout de nez brun bombé de la taille d’une botte, qu’il balançait bien de droite à gauche, mais avec quoi il ne pouvait rien ramasser. Or, il y avait un éléphant, un nouvel éléphant, un enfant d’éléphant, plein d’une insatiable curiosité, ce qu’il fait qu’il posait toujours un tas de questions. Avec ça, il vivait en Afrique et il remplissait toute l’Afrique de son insatiable curiosité. Il demanda à sa grande tante l’Autruche pourquoi les plumes de sa queue poussaient comme ça, et sa grande tante l’Autruche lui donna une fessée avec sa patte dure, dure. Il demanda à sa grande tante la Girafe pourquoi elle avait la peau tachetée et sa grande tante la Girafe lui donna une fessée avec son sabot dur, dur. Mais il était toujours plein d’une insatiable curiosité. Il demanda à son gros oncle l’Hippopotame pourquoi il avait les yeux rouges, et son gros oncle l’Hippopotame lui donna une fessée avec son gros sabot ; et il demanda à son oncle poilu, le Babouin, pourquoi les melons avaient ce goût-là et son oncle poilu, le Babouin, lui donna une fessée avec sa patte poilue, poilue. N’empêche qu’il était toujours plein d’une insatiable curiosité ! Il posait des questions à propos de tout ce qu’il voyait, entendait, éprouvait, sentait ou touchait et tous ses oncles et ses tantes lui donnaient la fessée. Et il demeurait malgré tout plein d’une insatiable curiosité!

Un beau matin, au milieu de la Précession des Equinoxes, cet Enfant Éléphant à l’insatiable curiosité posa une nouvelle question, une bonne, qu’il n’avait encore jamais posée. Il demanda : « Qu’est-ce que le Crocodile mange au dîner? » Tous lui dirent « Chut ! » à haute et terrible voix ; puis ils le fessèrent sur-le-champ, pendant un long moment, sans s’arrêter.

Lorsque ce fut terminé, il tomba sur l’Oiseau Kolokolo assis au milieu d’un buisson de jujubier et il lui dit : « Mon père m’a donné la fessée, ma mère m’a donné la fessée ; tous mes oncles et tantes m’ont donné la fessée pour mon insatiable curiosité, n’empêche que je veux savoir ce que le Crocodile mange au dîner ! »

Alors l’Oiseau Kolokolo dit, avec un cri lugubre : « Va sur les rives du grand Fleuve Limpopo, aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, bordé d’arbre à fièvre. Et tu le découvriras. »

Dès le lendemain matin, comme il ne restait plus rien des Équinoxes, puisque la Précession avait précédé conformément aux précédent, cet insatiable Enfant Éléphant prit cinquante kilos de bananes (des petites rouges), cinquante kilos de canne à sucre (de la longue violette) et dix-sept melons (des verts croquants) et il dit à sa famille : « Au revoir. Je vais au grand Fleuve Limpopo, aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, bordées d’arbre à fièvre, afin de savoir ce que le Crocodile mange au dîner. »

Alors, tous ensemble ils lui donnèrent une fessée de plus pour lui porter chance, quoiqu’il leur demandât bien poliment d’arrêter.

Puis il s’en alla, un peu échauffé, mais pas du tout étonné, tout en mangeant des melons et en jetant la peau car il ne pouvait pas la ramasser. Il alla de Grahamstown à Kimberley et de Kimberley à Khamascountry, et à Khamascountry il prit la direction du nord-est, et en continuant à manger des melons jusqu’à ce qu’enfin il atteignît les rives du grand Fleuve Limpopo, aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, bordé d’arbres à fièvre, exactement comme l’avait décrit l’Oiseau Kolokolo.

Tu dois savoir et comprendre, ô ma Mieux-Aimée, qu’avant cette semaine-là, et ce jour, cette heure, cette minute, l’insatiable Enfant Elephant n’avait jamais vu un Crocodile et ne savait pas à quoi ça ressemblait. Tout ça faisait son insatiable curiosité.

La première chose qu’il vit fut un Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore enroulé autour d’un rocher.

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant Éléphant très poliment, mais avez-vous vu une chose ressemblant à un Crocodile dans ces parages hétérogènes. »

« Si j’ai vu un Crocodile ? répéta le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore d’un ton d’absolu mépris. « Que vas-tu me demander ensuite ? »

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant Éléphant, mais auriez-vous l’obligeance de me dire ce qu’il mange au dîner ? »

Alors le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore se désenroula r apidement du rocher et il donna une fessée à l’Enfant Éléphant avec son écailleuse queue flagelleuse.

« C’est étrange, dit l’Enfant Éléphant. Mon père et ma mère, mon oncle et ma tante, sans parler de mon autre tante la Girafe et de mon autre oncle le Babouin, m’ont tous donné la fessée pour mon insatiable curiosité, et je suppose que vous faites la même chose pour la même raison. »

Sur ce, il prit congé très poliment du Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore après l'avoir aidé à se réenrouler autour du rocher et il poursuivit son chemin, un peu échauffé, mais pas du tout étonné, en mangeant des melons et en jetant la peau car il ne pouvait pas la ramasser ; jusqu’à ce qu'il posât la patte sur ce qu’il prit pour une bûche, juste au bord du grand Fleuve
Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, bordé d’arbres à fièvre.

Mais il s’agissait en réalité du Crocodile, ô ma Mieux-Aimée, et le Crocodile cligna de l’œil, comme ceci !

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant Éléphant très poliment, mais vous n’auriez pas vu un Crocodile dans ces parages hétérogènes ? »

Alors le Crocodile cligna de l’autre œil et souleva à demi sa queue hors de l’eau; et l’Enfant Éléphant recula très poliment car il n’avait pas envie de recevoir encore une fessée.

« Approche, Petit, dit le Crocodile. Pourquoi me poses-tu cette question ? »

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant d’Éléphant très poliment, mais mon père m’a donné la fessée, ma mère m’a donné la fessée, sans parler de ma grande tante l’Autruche et de mon gros oncle l’Hippopotame, de ma tante la Girafe qui rue si fort et de mon oncle poilu le Babouin, sans oublier le Serpent-Python- de-Rocher-Bicolore à l’écailleuse queue flageleuse, près de la rive, qui frappe plus fort que tous les autres, et donc, si ça ne vous ennuie pas, j’aimerai mieux ne plus être fessé. »

« Approche, Petit, dit le Crocodile, car c’est moi le Crocodile. » Et pour le prouver il se mit à verses des larmes de Crocodile.

L’Enfant Éléphant en eut le souffle coupé, il s’agenouilla sur la rive, haletant, et dit : « Vous êtes la personne que je cherche depuis si longtemps. Voudriez-vous me dire, s’il vous plait, ce que vous mangez au dîner ? »

« Approche, Petit, dit le Crocodile. Je vais te le souffler à l’oreille. »

Je pense, dit le Crocodile, et il le dit entre ses dents, comme ceci, je pense que je commencerai aujourd’hui par de l’Enfant d’Éléphant. »

En entendant cela, ô ma Mieux-Aimée, l’Enfant d’Éléphant fut fort ennuyé et il dit en parlant du nez : « Laissez-boi bartir ! Vous be faites bal ! »

Alors le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore descendit sur la rive ventre à terre et dit : « Mon jeune ami, si tu ne te mets pas maintenant, immédiatement et sans délai à tirer de toutes tes forces, j’ai bien peur que ce vieil ulster à larges bandes de cuir (il voulait parler du Crocodile) te précipite dans ce courant limpide avant que tu puisses dire ‘ouf’. »

Ainsi s’exprima le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore.

Alors l’Enfant d’Éléphant s’assit sur ses petites hanches et il tira, tira, tira, tant et si bien que son nez commença à s’allonger. Et le Crocodile barbotait dans l’eau qu’il rendait crémeuse à grands coups de queue, et lui aussi il tira, tira, tira.

Et le nez de l’Enfant Éléphant continuait à s’allonger ; et l’Enfant Éléphant se campa sur ses quatre petites pattes, et tira, tira, et son nez continuait à s’allonger ; et le Crocodile battait l’eau en se servant de sa queue comme d’une rame et lui aussi, il tira, tira, tira et à chaque fois le nez de l’Enfant Éléphant s’allongeait d’avantage et cela lui faisait un mal de tous les diables !

Puis l’Enfant d’Éléphant sentit ses pattes glisser, et il dit en parlant du nez, qui avait maintenant près de cinq pied de long : « Je n’en beux blus ! »

Alors le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore descendit la rive et se noua en double demi-clef autour des pattes de derrière de l’Enfant d’Éléphant et il dit : « Voyageur imprudent et inexpérimenté, nous allons maintenant nous livrer sérieusement à un petit effort de traction car sinon, j’ai le sentiment que ce vaisseau de guerre à propulsion là-bas avec un pont supérieur blindé (par ces mots ô ma Mieux-Aimée, il faisait allusion au Crocodile) va compromettre pour toujours ta future carrière. »

Ainsi s’exprima le Serpent-Python-de-Roche Bicolore.

Alors il tira et l’Enfant d’Éléphant tira et le Crocodile tira, mais l’Enfant Éléphant et le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore tirèrent plus fort et le Crocodile finit par lâcher le nez de l’Enfant Éléphant avec un ‘plop’ qui résonna tout le long du Limpopo.

... l’Enfant Éléphant en train de se faire tirer le nez pas le Crocodile. Il est à la fois surpris et étonné et il a mal : il parle du nez et dit : « Laissez-moi bartir ! Vous be faites mal ! » Il tire de toutes ses forces et le Crocodile également ; mais le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore se précipite dans l’eau pour aider l’Enfant Éléphant. Tout ce noir, ce sont les rives du grand Fleuve Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses (mais je n’ai pas la permission de colorier ces dessins) et cet arbre-bouteille avec les racines noueuses et les huit feuilles est un des arbres à fièvre qui poussent là.

Sous le dessin lui-même ce sont des ombres d’animaux africains qui pénètrent dans une arche africaine. Il y a deux lions, deux autruches, deux bœufs, deux chameaux, deux moutons et deux autres choses qui ressemblent à des rats, mais je crois qu’il s’agit plutôt de lapins de rocher. Ca n’a pas de sens. Je les ai mis là car je les trouvais beaux. Ils seraient encore plus jolis si on m’autorisait à les colorier.

Alors l’Enfant d’Éléphant s’assit brusquement et lourdement mais tout d’abord il prit bien soin de dire ‘merci’ au Serpent-Python- de-Roche-Bicolore avant de s’occuper de son pauvre nez étiré. Il l’enveloppa dans des feuilles de bananier fraîches et le trempa aux frais dans le grand Fleuve Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses.

« Pourquoi fais-tu ça ? » demanda le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore.

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant Éléphant, mais mon nez a perdu sa forme et j’attends qu’il rétrécisse. »

« Tu risques d’attendre longtemps, dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore. Certaines gens ne savent pas ce qui est bien pour eux. »

L’Enfant d’Éléphant resta assis trois jours à attendre que son nez rétrécisse. Mais il ne diminuait pas, et en plus il le faisait loucher. Car tu auras vu et compris, ô ma Mieux-Aimée, que le Crocodile en tirant en avait fait une véritable trompe comme celle qu’ont les Éléphants aujourd’hui.

A la fin du troisième jour, une mouche vint le piquer sur l’épaule et avant même de se rendre compte de qu’il faisait, il leva sa trompe et tua la mouche.

« Avantage numéro un ! dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore. Tu n’aurais pas pu en faire autant avec ton sale petit bout de nez. Essaye de manger un peu maintenant. »

Avant de se rendre compte de ce qu’il faisait, l’Enfant d’Éléphant étendit sa trompe et arracha une grosse touffe d’herbe qu’il épousseta contre ses pattes de devant avant de se l’enfourner dans la bouche.

« Avantage numéro deux ! dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore. Tu n’aurais pas pu faire ça avec ton sale petit bout de nez. Ne trouves-tu pas que le soleil tape par ici ? »

« En effet », dit l’Enfant d’Éléphant. Et avant de se rendre compte de ce qu’il faisait, de sa trompe il pompa une pompée de bourbe au bord du grand Fleuve Limpopo, aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, et se la plaqua sur la tête où ça lui fit un beau bonnet de boue bulleuse et flasque qui lui dégoulinait derrière les oreilles.

« Avantage numéro trois ! dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore. Tu n’aurais pas pu faire ça avec ton sale petit bout de nez. Et maintenant, aimerais-tu recevoir encore des fessées ? »

« ’Scusez-moi, dit l’Enfant d’Éléphant, mais ça ne me plairait pas du tout. »

« Ca te dirait de donner une fessée à quelqu’un ? », dit le Serpent-Python- de-Roche-Bicolore

« Ca me plairait énormément, je l’avoue, » dit l’Enfant d’Éléphant.

« Dans ce cas, dit le Serpent-Python-de-Roche-Bicolore, tu verras que ton nouveau nez est fort utile pour fesser les gens. »

« Merci, dit l’Enfant d’Éléphant. Je m’en souviendrai ; maintenant, je crois que je vais rentrer chez moi et rejoindre ma chère famille pour essayer. »

Alors l’Enfant d’Éléphant rentrant chez lui à travers l’Afrique en frétillant de la trompe. Lorsqu’il voulait manger des fruits, il les cueillait directement sur l’arbre au lieu d’attendre qu’ils tombent comme auparavant. Lorsqu’il voulait de l’herbe, il l’arrachait au sol au lieu de s’agenouiller comme auparavant. Lorsque les mouches le piquaient, il brisait une branche d’arbre et s’en servait comme chasse-mouches ; et il se faisait un nouveau bonnet de boue fraîche fangeuse-spongieuse lorsque le soleil était trop chaud. Quand il en avait assez de marcher seul à travers l’Afrique, il chantait dans sa trompe et ça faisait autant de bruit que plusieurs fanfares. Il fit un détour afin de trouver un gros hippopotame (ce n’était pas un parent) et lui administrer une terrible fessée pour s’assurer que le Serpent-Python-de-Rocher-Bicolore ne lui avait pas menti au sujet de sa nouvelle trompe. Le reste du temps, il ramassa les peaux de melon qu’il avait jetées en se rendant au fleuve Limpopo, car c’était un pachyderme très propre.

Par un soir sombre il retrouva sa chère famille ; il enroula sa trompe et dit : « Comment allez-vous ? » Ils étaient très heureux de le revoir et ils dirent aussitôt : « Viens ici recevoir une fessée pour ton insatiable curiosité. »

« Peuh ! dit l’Enfant Éléphant. Je crois que vous ne connaissez rien à la fessée ; moi par contre, je peux vous montrer. »

Sur ce, il déroula sa trompe et jeta deux de ses chers frères cul par-dessus tête.

« Oh, purée ! dirent-ils. Où as-tu appris ce coup-là et qu’as tu fais à ton nez ?»

« Le Crocodile qui vit sur les rives du grand Fleuve Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses m’en a donné un nouveau, dit l’Enfant Éléphant. Je lui ai demandé ce qu’il mangeait au dîner et j’ai reçu ça en souvenir. »

« Ce n’est pas beau », dit son oncle poilu, le Babouin.

« Oui, c’est vrai, dit l’Enfant Éléphant, mais c’est bien commode. » Et, saisissant son oncle poilu, le Babouin, par une patte poilue, il l’envoya dans un nid de frelons.

Puis ce méchant Enfant Éléphant se mit à fesser toute sa chère famille pendant un long moment jusqu’à ce qu’ils fussent très échauffés et fort étonnés. Il arracha à sa grande tante l’Autruche les plumes de sa queue ; et il attrapa sa grande tante la girafe par les pattes de derrière et la traîna dans un buisson d’épines ; et il cria après son gros oncle l’Hippopotame et lui soufla des bulles dans les oreilles pendant que celui-ci faisait la sieste dans l’eau après manger ; mais il ne laissa personne toucher à l’Oiseau Kolokolo.

A la fin, ça chauffait tellement que tous les membres de sa chère famille se précipitèrent, un par un, vers les rives du grand Fleuve Limpopo aux grasses eaux vert-de-grisées et huileuses, et bordé d’arbres à fièvre, pour emprunter au Crocodile de nouveau nez. Quand ils revinrent, personne ne fessa plus personne ; et depuis ce jour, ô ma Mieux-Aimée, tous les éléphants que tu verras, et tous ceux que tu ne verras pas, ont des trompes exactement semblables à la trompe de l’insatiable Enfant Éléphant.

... simplement le dessin de l’Enfant Éléphant s’apprêtant à cueillir des bananes après qu’il eut acquis sa nouvelle trompe. Ce n’est pas un très joli dessin à mon avis, mais je n’ai pas pu faire mieux car les éléphants et les bananes sont très difficiles à dessiner. Les choses rayées derrière l’Enfant Éléphant représentent un pays boueux-marécageux quelque part en Afrique. L’Enfant Éléphant fit la plupart de ses gâteaux de boue avec la boue qu’il trouva là. Ce serait bien plus joli si tu peignais le bananier en vert et l’Enfant Éléphant en rouge.

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